Le 3e roman de Jack Narval (un nom pas commun, qui sonne très US) de cet auteur français qui vit outre-manche est un excellent roman ! Surfant entre le roman noir et le thriller (certaines scènes du livre nous font plonger dans la terreur et nous font frissonner) ce nouveau livre nous fait partir en Angleterre, dans la région du Sussex et nous convie à pénétrer dans le quotidien d’une petite ville nommée Rustington.

Rustington et son petit centre ville, son église et… ses petits vieux. Oui c’est un patelin composé essentiellement d’une population du 3e âge et sous ses apparences bien tranquilles, ces hommes et femmes, toujours prêts à aider leurs prochains, ne sont pas tous… des anges.

En effet, Peter Chapman, voleur de son état, va le regretter amèrement : pensant pouvoir cambrioler aisément dans la maison de Mr et Mrs Spencer, notre homme va se retrouver au piège au sein de la bâtisse, celle ci étant truffée de pièges. Peter Chapman va donc tomber dans les griffes de ce couple de retraités. Car à Rustington, on a une drôle de façon de se protéger des voleurs et surtout de se débarrasser de ces importuns, ceux ci disparaissant sans laisser de traces.

Kate Chapman, la soeur de Peter notre voleur, va quitter momentanément son boulot pour aller à la recherche de son frère dont elle est sans nouvelles. Et elle ne va pas être au bout de ses surprises… surtout que d’autres personnes recherchent aussi Peter.

« La mort était servie à l’heure » est un bon roman bien agréable à lire : un bon rythme, de bonnes péripéties (d’abord avec Peter et ensuite avec les recherches périlleuses de sa soeur pour le retrouver) des personnages truculents (y’a même un petit chien), des dialogues savoureux, le tout est servi avec une écriture fine, appuyée, recherchée dans les endroits visités et coutumes de certaines régions d’Angleterre (l’auteur connait évidemment bien le pays où il vit et ça se voit).

Beaucoup d’humour (british bien sûr) parsème ce roman qui plaira à celles et ceux qui aiment les situations et personnages pas très catholiques, aux mines pas forcément patibulaires, mais dont on ne leur donnerait pas non plus le bon dieu sans confession.

Au final, vous ne pourrez qu’aimer cette petite ville de Rustington et ses petits vieux qui savent se protéger contre les méchants voleurs… Allez y, prenez votre voiture et partez mais faites attention à vous toutefois, vous risquez de ne pas y revenir… vivant.

Jean-Marc Volant