Le commissaire Placide BOISTÔT et son adjointe WYVINE sont les héros de Robert REUMONT.
Placide BOISTÔT est un policier atypique et rabelaisien qui ne s’embarrasse jamais du qu’en dira-t-on. Lors de ses enquêtes, ce véritable épicurien ne manque jamais l’occasion de déguster un divin vin et de gueuletonner avec ses amis. Surtout quand l’enquête s’avère ardue, délicate. C’est que Boistôt, tient à garder ouverts « les deux yeux ». Si un œil est sans cesse agressé par la cupidité, la lâcheté, les injustices, l’absurde, la noirceur de l’homme et de la société, l’autre œil ne peut ignorer la grandeur de l’homme, sa noblesse, la richesse d’une amitié et d’un amour, les merveilles du monde qui sont bien plus que sept. Sa réputation de ne rien faire comme tout le monde l’honore. Fier de ne pas être un mouton de Panurge, l’esprit frondeur et indépendant, il mène ses enquêtes comme il l’entend. Tant pis pour les susceptibilités, la hiérarchie, les procédures, les on-dit, tous ceux qui s’arrogent des privilèges ou se vantent d’avoir des relations. Quelqu’un le menace ? Il l’envoie paître. Haut en couleur, pittoresque, généreux, empêcheur de tourner en rond, pourfendeur de tartuffes, il s’ingénie à faire tomber les masques et pas seulement ceux des coupables. Que ce ne soit pas du goût de tout le monde, il s’en fout comme de son premier biberon.
Wyvine. Authentique, naturelle, vraie, Wyvine détone, déroute, surprend, dans un monde où règnent fourberie, hypocrisie, mensonge, tricherie et duplicité. Sincère, primesautière, spontanée elle dit ce que beaucoup n’osent même pas penser, par peur. La peur chez les autres, leur lâcheté, agace Wyvine autant que l’hypocrisie et la pudibonderie. Son goût immodéré du vrai et du juste et son franc parler dérangent certains mais enchantent aussi, surtout Boistôt et ... les lecteurs.
Sulfureuse pour certaines Wyvine est magnifique et irrésistible pour beaucoup. Ses tenues très sexys qui mettent en valeur sa beauté ravageuse, lui attirent commentaires désobligeants, critiques, jalousies féroces et solides inimitiés. Ces attaques mesquines glissent sur sa peau bistrée et sensuelle. Je suis comme je suis, se contente-t-elle de répondre avec Un sourire séraphique et un déhanchement incendiaire.
Son tempérament de feu n’a rien à envier à ses charmes généreux. Sans se poser trop de questions, elle vole au secours de ceux qui l’appellent. Si Wyvine ravit les lecteurs, elle plaît tout autant si pas plus aux lectrices (un pari gagné et une grande fierté pour l’auteur) qui voient en elle une magnifique ambassadrice des qualités féminines.
Quels rapports entretiennent-ils ?
C’est la question que tout le monde se pose, à commencer par les lecteurs qui attendent toujours l’enquête suivante pour savoir … Ils s‘apprécient de toute évidence. Mais jusqu’à quel point ? Jusqu’où va leur « amitié » ? Ont-ils fait l’amour ? Est-elle sa maîtresse, sa compagne ? Quand un indiscret leur pose la question, ils exagèrent les détails croustillants de leurs perpétuelles orgies sexuelles ou envoient au diable d’une manière cinglante. C’est clair, ça ne regarde qu’eux. Peut-être parce qu’ils se posent encore des questions … Alors qui sait, un jour …
À paraître : Les douze Coups de l'archange, Coup de rouge en Tourraine, Flagrants délices, Le Crime nouveau, Des Vignes et du sang, Noël noir à Colmar,