« Si les petits cochons te mangent pas », le nouveau roman de Luc Fori vient de paraître. L’Olivetain reste fidèle à un style littéraire qu’il maîtrise parfaitement.

Il met le plus souvent presque une année à imaginer son roman, à ficeler l'intrigue, à dessiner ses personnages. « Je prends plein de notes. Et l'été, durant les deux mois de vacances, je me plonge dans la rédaction, raconte Luc Fori, 55 ans, professeur de français dans un lycée de Bourges. C'est un vrai travail d'écriture qui me prend cinq heures par jour. »

Un exercice extrêmement précis pour mieux guider le lecteur dans l'univers du polar. Son univers. D'ailleurs, son dernier roman, – le troisième – sorti ce mois-ci, « Si les petits cochons te mangent pas », est là pour le rappeler. « J'aime bien ce type de romans car il se passe toujours des trucs, il permet d'explorer certains milieux. J'en lis, énormément », reconnaît celui qui a grandi à Olivet et où il possède toujours des attaches familiales. « Je passe ma vie à expliquer les textes des autres. J'ai eu envie d'essayer de créer un univers, d'écrire. C'est un challenge. »

Humour corrosif

Comment reconnaît-on ses romans ? Très simple. L'humour corrosif ponctue ses pages. Et un même personnage traverse tous ses romans : William Carvault, un enquêteur au regard décalé. « C'est un ancien flic qui a été viré de la police à cause de pulsions violentes. Il est désormais agent immobilier mais il continue de mener des enquêtes en parallèle de celles de la police », résume Jean-Luc Riffault, alias Luc Fori, qui a découvert la mécanique des jeux de mots en se nourrissant, pendant son adolescence, des romans de Frédéric Dard.

 

Le personnage plaît. Il figurera d'ailleurs au c'ur du quatrième roman qu'il mûrit déjà.

Pratique. « Si les petits cochons te mangent pas », un polar aux éditions Corsaire. www.polarspavillonnoir.com

Nicolas Da Cunha