Je suis né à Orléans en l’an de grâce 1958 sous le règne naissant du grand Carolus De Gaulle, mais j’aurais aussi bien pu naître à Hanvers et mourir à l’Endroit. J’ai abandonné la lecture du « club des cinq « quand j’ai découvert un roman de René Fallet qui traînait chez mes parents. J’ai dévoré toute son œuvre ainsi que de nombreux San Antonio avec une lampe électrique sous les draps. Mes études littéraires m’ont ensuite conduit aux sources classiques de ces auteurs et j’ai pu comprendre ce qui me plaisait dans les livres : une langue qui claque et chante au service des idées, de belles histoires, non pour endormir le lecteur mais pour le réveiller…
Le roman noir américain et le blues sont mes autres carburants. Dans une autre vie j’ai été un guitariste potable, surtout après qu’un divorce m’ait donné beaucoup de temps pour travailler mes plans ! Mais j’ai dû abandonner ce filon car j’avais des crampes aux doigts, ça s’invente pas…L’écriture de « Choc berry blues » m’a enfin permis de concilier tout ça puisqu’il peut se lire à la fois comme un polar prenant et amusant et comme un conte philosophique sur les errances de la Pac dans nos belles campagnes…Hommage à Jim Thompson, on suit l’histoire dans la peau d’un enquêteur à la fois minable et sympa : le personnage de William Carvault était né, pour le meilleur et pour le pire car j’ai du mal à m’en défaire maintenant qu’un deuxième volume est en cours de parution!
Amateur de romans noirs et de blues, Luc Fori partage son temps entre son métier d’enseignant et l’écriture. Il a déjà semé quelques nouvelles et quelques chansons enregistrées par le groupe Jo Sature dont il fut le guitariste.

Luc Fori

 

Extraits :
« Lui, il n’est plus un paumé maintenant. Il a fini de se faire baiser. Il est devenu un prédateur. Ça lui plaît bien ce mot-là, prédateur, c’est ça, un prédateur. Au sommet de la chaîne alimentaire, au sommet de la création, au sommet, il y a toujours les prédateurs… Il se regarde sur la glace à côté du lit en retroussant légèrement les dents pendant que l’ordinateur se met en marche. En route prédateur !»

Le détective William Carvault, aux méthodes plus que musclées, reprend du service pour traquer un tueur en série fascisant qui pourchasse les femmes seules sur les sites de rencontres en ligne et sème leurs cadavres mutilés dans les environs de Bourges. Alors que la police cherche une piste dans une affaire de cadavres de femmes mutilées, William Carvault tombe sur un indice.

 
Cette enquête nous emmène dans les dessous de la toile et des rencontres sur internet. Un ancien enquêteur, devenu agent immobilier, va se retrouver à rempiler, malgré lui, pour aider la police dans cette investigation. Les meurtres de ces femmes qui ne se connaissent pas et qui sont éloignées géographiquement, qu’ont-elles en commun ? Comment William va faire la relation, percer le mystère qui à priori tourne autour de lui ? 

L’auteur signe ici un excellent polar, il distille très sporadiquement les informations et en fait un roman où le suspense est maintenu jusqu’à la fin, totalement inattendue. Une plume très addictive, entraînante, ponctuée d’humour et de sarcasme rend la lecture encore plus captivante. J’ai passé un très agréable moment de lecture et je le recommande vivement.

Je remercie l’auteur pour sa confiance et sa dédicace très personnalisée