Découvrez nos différentes marques, en cliquant sur les logos en bas de page.

Newsletter :


LA PRESSE EN PARLE...

mardi 9 janvier 2024

Jacques Cotrez commente Qui a tué Agnès Sorel ?

Quel terrain propice pour l’énigme policière que la Grande Histoire, cabales, fourberies, meurtres jalonnent de faits sordides les siècles. La Royauté fut particulièrement fertile. Luc Portier et Henri Bontemps nous proposent de revenir sur le mystère lié à la mort d’Agnès Sorel.
Remémorons-nous le contexte, Nous sommes sous le règne de Charles VII marié très jeune (9 ans) à Marie d’Anjou, il est intronisé en 1422 en pleine guerre de cent ans contre les anglais. Il poursuivra l’œuvre de son père Charles VI qui a redressé la situation du Royaume Franc. On le nommera le « bien servi » car il sera bien entouré, de tempérament assez faible (il tarde parfois à prendre les décisions), il sera épaulé par sa belle-mère Yolande d’Aragon puis saura s’entourer de gens de confiance Jacques Cœur « le Grand Argentier » qui financera ses campagnes contre l’ennemi anglais et par Dunois (Jean d’Orléans Comte de Dunois) ex-compagnon d’armes de Jeanne d’Arc à la tête des armées et quelques autres. De mœurs assez libres, il s’entichera de la belle Agnès Sorel qui deviendra sa maîtresse mais aussi sa confidente et référente.
Notre roman commence en 1449 Guillaume Gouffier, que le Roi a chargé de la surveillance de Dame Agnès, a intercepté un courrier émanant (si c’est un vrai) du Dauphin (le futur Louis XI) qui veut ourdir un complot contre le monarque, son père. Agnès, enceinte de 7 mois, prend tout de suite la décision de se rendre de son château de Loches à Jumièges ou Charles VII guerroie contre les anglais pour le prévenir. Mais Guillaume, son garde du corps, pressent que la missive pourrait être un leurre pour faire sortir Dame Agnès et attenter à sa
vie. Justement le convoi subit une embuscade dans l’Eure que la garde renforcée réussira à déjouer.
Peu de temps après son arrivée, Agnès prise de douleurs accouche prématurément. Elle se remet mal et souffre de fièvre, les médecins diagnostiquent une fièvre puerpérale assez fréquente à cette époque. La santé d’Agnès semble s’améliorer, mais tout d’un coup décline et elle succombe, finalement, de flux de ventre. Mort naturelle, empoisonnement ? Cette seconde hypothèse semble la plus plausible.
En tout cas, telle est la conclusion rendue en 2005 par le docteur Philippe Chabrier et son équipe, après exhumation et examen des restes de l’éblouissante maîtresse du roi Charles VII qui révèle avec une quasi-certitude un empoisonnement au mercure. Même si ce dernier était utilisé en médecine à des doses infinitésimales qui ne correspondent nullement aux résultats de l’analyse.
De ce constat, nos auteurs partent en quête de la vérité. Quelles sont les raisons et les auteurs de cet assassinat ?
En résulte une énigme passionnante à suivre, très bien expliquée qui nous permet de redécouvrir un pan de notre histoire.
Merci Pavillon Noir de m’avoir replongé dans cette énigme.


QUI A TUÉ AGNÈS SOREL ? Ebook - BONTEMPS, PORTIER QUI A TUÉ AGNÈS SOREL ? Ebook - BONTEMPS, PORTIER
8,99 €




PORTIER Luc
Voir la biographie




mercredi 27 décembre 2023

L'Envers de la charité

L'envers de la charité Orléans mag déc 2023





samedi 9 décembre 2023

Jacques Cotrez commente Il était un petit navire

Dans la noirceur de l’actualité, des problèmes majeurs sont banalisés. Certes, au niveau politique, le démon du flux migratoire reste toujours brandi. Toutefois le sort des migrants, sans-papier, quant à lui nous est devenu une préoccupation mineure. Ce roman policier suit le cheminement d’un jeune chrétien irakien poussé à l’exil par des terroristes islamistes. Un chemin de croix qui le fait atterrir, comme bon nombre, à Calais où ses tentatives de gagner la terre promise d’Angleterre restent vaines.
En ce début de récit on le retrouve à Ouistreham, petite cité côtière du Calvados d’où partent les ferries pour traverser la Manche jusqu’à Plymouth, dans un hangar désaffecté, où avec un ami de fugue, ils essaient de marchander de fausses pièces d’identité (ses quelques économies lui permettant cette possibilité de fuite). Le deal se passe mal, les malfrats rouent de coups les deux fugitifs, le compagnon de notre héros y trouvent la mort. Pierre Magin, puisque telle est devenue sa nouvelle identité, rossé mais vivant doit tenter l’aventure en solitaire. Même avec ce sésame, il monte sur le ferry tous les sens en éveil. Il fait la connaissance de Petra, une jeune étudiante française, avec qui il sympathise. Le début de traversée se passe sereinement, mais bientôt Pierre sera rattrapé par son passé et devra faire face à des problèmes inattendus, aidée de son alliée de circonstance. Le labyrinthe que constitue les différents accès et niveaux du bateau constituent une zone de danger constante. La tension reste présente jusqu’à l’arrivée dans le port de destination, terrain d’un final haletant digne de la grande parade de Walt Disney. Seulement là, le feu d’artifice final sera tiré, en territoire délocalisé, dans un autre pays.
Dans ce bon thriller, l’auteur nous maintient en haleine jusqu’à l’apothéose du dénouement final. Nos malchanceux héros sortiront-ils vivant de cet enfer ?

 


IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL
14,00 €




NARVAL Jack
Voir la biographie




jeudi 30 novembre 2023

Jacques Cotrez influenceur commente L'Envers de la charité

J’adore ce genre de littérature, un roman policier de bon cru doublé d’une trame historique.
Pascal Grand, natif de la région lyonnaise, nous livre une seconde enquête de son chirurgien-juré Antoine Léonard Toussaint (le premier opus, De sucre et de sang, se déroulait à Orléans). L’envers de la Charité, lui, nous emmène à Lyon, à la fin du XVIIIe siècle (1786). A la demande du Duc de Villeroy, Gouverneur et Lieutenant Général pour le Roy de la ville de Lyon, Antoine qui exerce, habituellement, son métier à Orléans est convié à donner des cours pratiques au collège Royal de cette ville. Il est vrai qu’il est un précurseur en son domaine puisqu’il s’occupe de chirurgie judiciaire. Laissons notre héros présenter sa profession « il s’agit bien d’une science nouvelle au carrefour de la chirurgie, de la chimie et de ce que certains appellent la criminologie et qui consiste à mettre la science du chirurgien au service de la vérité, pour rendre justice à la victime ». En d’autres termes,
Antoine inaugure le métier de médecin légiste. Le voilà, donc, en villégiature à Lyon avec sa gironde épouse Hortense. Sa renommée n’est plus à faire puisque fort de son Traité de chirurgie judiciaire qui fut un succès en librairie, on le convie, bientôt, à enquêter sur le meurtre de l’apothicaire de l’hôpital de la Charité, hôpital datant du XVIe siècle construit pour faire face à l’afflux des mendiants, au XVIIIe siècle la population s’est accrue d’ enfants orphelins, de vieillards, d’infirmes. Il faut dire que la capitale du Dauphiné draine beaucoup de monde, deuxième ville par la population du royaume en cet fin de siècle, les activités ne manquent pas, divers petits métiers, auxquelles s’ajoute les trafics liés aux différents ports sur le Rhône et la Saône. Mais ce qui fait la fierté de la cité, c’est le commerce de la soie qui emploie les fameux canuts, ouvriers de tous âges (l’emploi des enfants dans des conditions abominables y est très fréquente). Je fais cet aparté pour vous faire comprendre que cette industrie florissante est source de revenus pour certains et qui dit revenus dit cupidité. On aura vite saisi que le cœur de cette affaire touche au monde de la soie.
L’énigme ne s’annonce pas simple pour notre chirurgien-enquêteur et d’autres cadavres mettront son expertise à rude épreuve. Les appuis pour venir en aide à Antoine ne sont pas sûrs, jusqu’aux recteurs qui régissent l’hôpital de la Charité qui ont fait l’acquisition de façon détournée, par le biais de prête-noms, de terrains sur les broteaux (îles formées par l’amas des alluvions) du Rhône. Et quels sont ces mystérieux plants maraîchers qui doivent arriver à Lyon par voie fluviale en provenance de Montpellier et que tout le monde convoite ? Pour couronner le tout une bande de brigands prête à toutes les atrocités et ayant infiltré l’hôpital, menée par une cruelle jeune femme déguisée en
homme, désire aussi récupérer ces colis, pour le compte de quel commanditaire ?
Vraiment idéal ce petit roman, riche en description et explication historiques sur la cité rhodanienne et puis notre auteur fait preuve d’un grand art du suspense et rajoute, toujours à bon escient, une bûche au feu de l’intrigue. A découvrir.


L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND
14,00 €




GRAND Pascal
Voir la biographie




mercredi 11 octobre 2023

Dans polarspoupres.net : Il était un petit navire

Un bon roman à suspense, distillant les sensations fortes autant que les sueurs froides espérées...

Lire la suite...


IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL
14,00 €




NARVAL Jack
Voir la biographie




lundi 15 mai 2023

Polars.poupre.net : Connexions tragiques Net pas net et chat méchant

William Carvault n’est plus détective privé. Il travaille désormais dans l’immobilier à Bourges, et c’est par un simple concours de circonstances qu’il en vient à mener l’enquête sur un tueur en série assez particulier. Ce dernier séduit ses proies, toutes des femmes au même type physique, en les appâtant sur des sites de rencontres avant de leur mutiler le bras. Saura-t-il comprendre avant la police qui est ce monstre et arrêter son périple funèbre ?

Voici le deuxième opus de la série consacrée à William Carvault, et l’on retrouve ici tout ce qui fait le charme et la réussite de la plume de Luc Fori. Le récit est alerte, sans temps mort, et l’auteur nous donne à voir une ville ainsi qu’une région qu’il apprécie énormément. L’humour est omniprésent, dans les situations comme dans les répliques, et on se régale de nombreux passages, depuis cette fable imaginée par l’écrivain à propos d’un sourcier aux multiples accrochages verbaux avec la maréchaussée locale en passant des jeux de mots jouissifs. Il y a d’ailleurs dans la prose de Luc Fori une évidente musicalité, probablement due à sa facette de musicien. Parallèlement, l’aspect policier est travaillé et l’intrigue s’avère efficace, avec un assassin retors, adepte d’Adolf Hitler et des sombres chasses menées sur Internet. Au-delà du polar et des moments de franche rigolade, c’est aussi un portrait au vitriol des relations purement numériques, trompeuses et traîtresses, exploitant la naïveté des uns et des unes tout en permettant à des prédateurs d’un genre nouveau de se faire les crocs sur eux.

Un roman efficace, bien mené, où le cocasse côtoie les ténèbres. Un immense merci à Luc Fori de nous avoir offert un tel cadeau.


CONNEXIONS TRAGIQUES Nelle éd - Luc FORI CONNEXIONS TRAGIQUES Nelle éd - Luc FORI
14,00 €




FORI Luc
Voir la biographie




mercredi 22 février 2023

Polars poupres : Sous le plus amusant chapiteau du monde

Alors que le cirque vient de s’installer à Marseille, le dompteur Hildeberg est retrouvé mort, les morceaux de son cadavre dispersés dans les trois cages des tigres. Un indice supplémentaire : la trace d’un objet cylindrique planté dans la glotte. Le directeur, Raoul Babinetti, demande à son vieil ami Dachi El Ahmed de mener discrètement l’enquête, en se faisant passer pour un charmeur de cobra. Mais parmi tous les artistes, nombreux sont ceux qui en avaient après le défunt…

Voilà un ouvrage qui n’engendre pas la mélancolie. Michel Maisonneuve donne le ton dès les premières pages : ça sera décomplexé, coloré et vibrionnant. On se retrouve ainsi avec une pléiade de personnages truculents dont, à la manière d’un bon vieux whodunit, chacun peut être le coupable. Giuletta Pantaleoni, la sulfureuse épouse du chef du cirque. Raoul, homme-canon au caractère bien trempé. Mitchum, ainsi surnommé en raison de sa ressemblance avec l’acteur, illusionniste et lâchant souvent des citations de Shakespeare et de Baudelaire. Perle de Rosée en Jade Précieux, la belle acrobate asiatique. Alice, jeune fille capable de faire du trapèze, de tirer les cartes ou de dresser des criquets. Bibi le clown. Miléna, la belle écuyère. Et c’est également sans compter sur des protagonistes extérieurs à cet univers circassien comme un policier ou un journaliste. Le ton est alerte, les chapitres courts et vifs, et l’humour omniprésent. On se régale des situations, burlesques et volontairement décalées, et des dialogues, bien poilants. Dachi est un limier amusant, adepte du soufisme et de pensées du poète Omar Khayyam, et tombant rapidement sous le charme de la magnifique Léda. L’auteur nous gratifie ainsi d’une joyeuse cocasserie de la première à la dernière page, notamment d’une scène de course-poursuite décrite à la manière d’un commentateur hippique. L’intrigue n’est pas pour autant laissée de côté et, même si elle ne marquera probablement pas longtemps les mémoires, a l’immense mérite de ne pas être plate, entre trafic de drogue, adoption, prostitution, et même une malle inspirée de l’immense Houdini qui aura toute sa place dans le dénouement.

Un roman distrayant, dont la bouffonnerie assumée ne vient pas éclipser un scénario bien bâti. C’et parallèlement un bel hommage que rend Michel Maisonneuve à un monde en déclin, celui des clowns et autres artistes nomades, des plaisirs simples et innocents. Un témoignage d’amitié teinté de nostalgie mais aussi de malice.


LES TIGRES NE CRACHENT PAS LE MORCEAU - Michel MAISONNEUVE LES TIGRES NE CRACHENT PAS LE MORCEAU - Michel MAISONNEUVE
14,00 €




MAISONNEUVE Michel
Voir la biographie




vendredi 3 février 2023

Il était un petit navire, les lectures de Marylin aime le style de l'auteur qui prouve qu'il sait manier les mots avec dextérité.

Pierre Magin ne s'appelle pas vraiment comme ça en réalité, mais ce sont les nom et prénom inscrits sur la carte d'identité qu'il a réussi à récupérer. Tout ce qu’il veut, c'est traverser la Manche et se retrouver en Angleterre ; c'est son obsession et il fera tout pour y arriver. Il monte à bord du ferry, non sans appréhension, et navigue en direction de son objectif. À bord, il fait la connaissance d'une étudiante, Petra. Mais la traversée ne va pas se passer comme prévu et les deux "amis" vont faire face à des menaces. Pierre réussira-t-il à atteindre la côte ?

Ce roman noir m'a plutôt bien plu, mais j'ai trouvé une intrigue un peu trop longue et lourde à digérer. L'action n'est pas toujours présente, le suspense est bien là, mais il manque de pep's. Le sujet est très intéressant, et le lecteur se demande du début à la fin si Pierre réussira sa mission. Le personnage de Petra est très appréciable car il nous montre comme on peut devenir proche sans se connaître, tout en vivant des drames communs. J'ai apprécié la relation entre ces deux personnages qui cherchent à se faire confiance mais qui n'y arrivent pas tout à fait.

On comprend vite que la traversée de la Manche ne va pas être si simple pour Pierre, mais finalement, je ne savais pas si j'avais envie qu'il y arrive. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage dont on ne sait pas grand chose, ce côté mystérieux m'a déstabilisée... Pour moi, il n'y a pas assez d'action dans ce huit clos, c'est dommage. Concernant l'intrigue, elle est une bonne base et bonne idée de départ, mais elle n'a pas été suffisamment détaillée pour moi, elle manque de vivacité, on s'ennuie un peu finalement. Et je n'ai pas réussi à tout comprendre, les passages sur le passé de certains de protagonistes n'ont pas réussi à rendre plus clair certaines scènes.

Bref, un roman noir proche du polar qui m'a laissé un goût d'inachevé mais qui a du potentiel. J'adore la couverture, j'aime le style de l'auteur qui prouve qu'il sait manier les mots avec dextérité.

 


IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL
14,00 €




NARVAL Jack
Voir la biographie




lundi 7 novembre 2022

polars.pourpres.net Négre du flic : Un très bon roman noir, pétri de qualités littéraires et humaines.

Rémi Martingon est journaliste et également « nègre », à savoir « écrivain de l’ombre ». Son éditeur lui a confié la tâche de rédiger la prétendue autobiographie de René Courtois, un gendarme. Ce dernier s’est illustré en reprenant, presque à titre personnel, l’enquête quant à l’affaire de la disparition de la petite Irène Fraq, et que l’on n’a jamais retrouvée. Mais une nouvelle brutale vient chambouler les plans de Martingon : Courtois vient de se suicider. Et si l’auteur, pour achever le livre déjà bien entamé, menait sa propre investigation ?

Jérémy Bouquin, à la bibliographie déjà imposante et dont on avait particulièrement apprécié son Règlements de contes, nous est revenu en 2016 avec ce roman noir. Dès les premiers chapitres, les premiers paragraphes, les premières phrases, l’auteur nous bouscule avec son style si particulier et sa cadence de narration : des phrases courtes qui claquent, souvent verbales, des dialogues justes, et un entrelacs de propos où chaque mot est soigné, juste, évident. Tout au cours du récit, pas le moindre temps mort ni fusillade : il s’agit d’une histoire particulièrement crédible, foncièrement (in)humaine, où les comportements de tous les protagonistes sont éclatants. Rémi Martingon est fort sympathique en journaliste usé qui tente de joindre les deux bouts, divorcé et père de Max, un adolescent parfois difficile. Les autres personnages, de Jules, l’autre reporter, à Claude Girard, collègue du gendarme, en passant par Odette, l’aimable vieille dame qui loge Martingon, et la famille de la disparue, sont ciselés avec une belle sobriété, ce qui n’empêche nullement l’habile mise en lumière d’attitudes plausibles. Mais celui qui retient le plus l’attention, c’est le défunt. Était-il borné ? Antipathique ? Obnubilé par des mirages ? Ce qui se dit de lui dans le village de Vineuil, de la part des uns et des autres, et de ce qu’apprendra notre écrivain de l’ombre constituera autant de pièces d’un puzzle qui s’agencent avec adresse et intelligence. On est vite sidéré par la façon, si fluide, si naturelle, qu’a Jérémy Bouquin de nous mener d’un bout à l’autre de son opus, sans le moindre effet facile ni recherche du rebondissement à l’américaine. Pourtant, le lecteur est ferré, appâté par cette histoire qui intrigue et qui, même si l’auteur pourra éventuellement le démentir, rappellera furieusement de sinistres faits divers comme l’affaire Grégory Villemin, la traque d’Emile Louis menée par le gendarme Christian Jambert, ou encore l’histoire de Dieter Krombach. Et il y a la révélation : sombre, froide, brute, abrupte, si dérangeante que l’on se demande où s’arrête la fiction et où commence la réalité, à moins que ça ne soit l’inverse. Seul véritable défaut de cet ouvrage : le nombre absolument catastrophique de coquilles qui le polluent.

Un très bon roman noir, pétri de qualités littéraires et humaines. On ne remerciera jamais assez Jérémy Bouquin de nous avoir offert un tel bouquet de fleurs du mal en nous ayant épargné les épines du voyeurisme et du malsain.


LE NÈGRE DU FLIC - Jérémy BOUQUIN LE NÈGRE DU FLIC - Jérémy BOUQUIN
14,00 €




BOUQUIN Jeremy
Voir la biographie




jeudi 1 septembre 2022

Loiret.fr L'Envers de la charité par Pascal GRAND

Antoine Léonard Toussaint, chirurgien juré auprès du bailliage d’Orléans, est invité, suite à la publication de son Traité de chirurgie judiciaire à l’usage des chirurgiens jurés à donner des cours au collège de chirurgie de Lyon.

Au même moment, le recteur Coudurier, chargé de l’apothicairerie de l’hôpital de la Charité, est assassiné. On demande à Toussaint d’enquêter. Ce meurtre est-il lié à celui du recteur Lefebvre, responsable de la pharmacie également, survenu six mois plus tôt ? S’agit-il d’un trafic de drogue ? Les deux meurtres sont-ils liés ?

Toussaint mène ses investigations aidé du commissaire Bernardin, de Pierre Michelet, un jeune apothicaire et d’Hortense, sa femme, féministe avant l’heure ! « Ils étaient mariés depuis un an, et il avait eu tout le loisir de découvrir le caractère impétueux, la nature fougueuse et passionnée de la jeune femme, traits de caractère qui l’avaient séduit, il en convenait. »

la charité

Voici les ingrédients d’un bon polar historique qui se déroule au XVIIIe siècle. Pascal Grand nous livre ici un roman particulièrement agréable à lire, qui équilibre parfaitement suspens, petite et grande histoire. On en redemande ! 

L'Envers de la Charité, le deuxième roman policier historique de Pascal Grand a reçu le prix Canut 2020.


L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND
14,00 €




GRAND Pascal
Voir la biographie




lundi 18 juillet 2022

Dans Police nouvelle : Il était un petit navire

une police nouvelleInformations police


IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL
14,00 €




NARVAL Jack
Voir la biographie




lundi 27 juin 2022

Informations Police : Il était un petit navire de Jack NARVAL

Informations police


IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL
14,00 €




NARVAL Jack
Voir la biographie




lundi 20 juin 2022

https://polars.pourpres.net : Mystères solognots, Le Message du marais de Nicolas Ménard

Des événements inquiétants se multiplient en Sologne, non loin du village de Chaumont-sur-Tharonne : Firmin Lefoix, surnommé « père Corbeau », grand amateur de légendes locales disparaît alors qu’il était lourdement handicapé par un AVC. Un prêtre échappe de peu à une tentative de meurtre perpétrée par un colosse aux allures d’homme préhistorique, ce dernier tuant à la machette deux gendarmes. Les Rocheval sont massacrés et leurs corps jetés dans un marais. Que se passe-t-il dans cette région habituellement si calme ? Pourquoi un tel déferlement de barbarie ? L’ancien lieutenant Bastien Guilian, déjà accaparé par la gestion du parc animalier de Montivilliers va mener l’enquête.

Lire la suite...


LE MESSAGE DU MARAIS - Nicolas MÉNARD LE MESSAGE DU MARAIS - Nicolas MÉNARD
14,00 €




MENARD Nicolas
Voir la biographie




dimanche 24 avril 2022

K-libre : Il était un petit navire

article Klibre


IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL
14,00 €




NARVAL Jack
Voir la biographie




samedi 16 avril 2022

Les mystères de Paolo Debenetti : La Conjuration des masques de Jean-Marie PALACH

« Une véritable calamité ! ». Paris est secoué par une série de meurtres qui semblent viser des énarques que l’on retrouve égorgés et nus, un masque de type vénitien sur le bas-ventre. Mise sur l’enquête, Clémence Malvoisin, policière à la brigade criminelle et directrice de la section décentralisée de l’Est parisien, ainsi que son équipe, se rend compte que ces fameux masques, la signature du tueur en série, sont inspirés de l’œuvre de Paolo Debenetti, un obscur peintre du XVIe siècle. La moisson de cadavres n’est pas terminée et l’assassin n’a pas encore livré la réelle nature de sa croisade.

Jean-Marie Palach signait cet opus en 2012, son premier ouvrage d’ailleurs, et l’on se régale d’un bout à l’autre. D’une écriture épurée qui n’empêche nullement de beaux moments de littérature, l’auteur s’illustre avec cette intrigue de prime abord classique mais qui réserve néanmoins de beaux rebondissements. Clémence, en enquêtrice hésitant quant à la suite de sa carrière, compose un personnage fort sympathique, d’autant qu’elle est entourée de seconds bien campés et dont l’humour vient nuancer la noirceur de l’intrigue. On retiendra également le personnage de Langlade, commandant vieille France, vivant dans un immense appartement avec sa mère sur l’Île Saint-Louis, et qui fréquente des sites pédophiles sur son propre ordinateur professionnel. L’histoire nous mènera aussi à Venise et à Bruxelles au gré d’une traque bien menée, sans la moindre surenchère d’hémoglobine ni pyrotechnique. Si le scénario paraît un peu trop facile au cours des deux premiers tiers, le dernier lâchera quelques astucieux rebondissements, notamment sur l’un des crimes et, surtout, quant au mobile du criminel. Jean-Marie Palach se paie ainsi le luxe d’un beau twist, se nourrissant d’un passé certes fictionnel mais joliment trouvé, offrant un sorte d’histoire-miroir dont l’écho tonnera quatre siècles plus tard.

Un roman bien plus original que ce que son amorce ne le laissait présager, habile et ne versant jamais dans l’excès ni le déploiement stérile d’effets outranciers. On ne peut donc que chaudement remercier Jean-Marie Palach pour sa retenue et, dans le même temps, tout aussi chaudement conseiller la lecture de ce livre policier.


LA CONJURATION DES MASQUES, Jean-Marie PALACH LA CONJURATION DES MASQUES, Jean-Marie PALACH
14,00 €




PALACH Jean-Marie
Voir la biographie




samedi 12 mars 2022

OUEST FRANCE : Un nouveau thriller publié par le discret enquêteur de la police judiciaire de Caen

Ouest France mars 22


IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE - Jack NARVAL
14,00 €




NARVAL Jack
Voir la biographie




jeudi 23 décembre 2021

Des Détails suivront sur Polars pourpre

Vincent Lutz a tout pour être heureux : jeune, cardiologue réputé, vivant en couple avec une femme qui le comble, de l’argent, rien ne vient entacher son enchantement. Mais un jour, il reçoit un curieux message dans une enveloppe : « Bonjour Vincent, je viens te prévenir d’une horrible catastrophe. Des détails suivront ». D’abord circonspect, Vincent en vient à prendre peur quand ces courriers se multiplient, augurant du pire pour la suite, d’autant que l’expéditeur en vient à se manifester : les courriers suivants sont signés de sa propre main et semblent venir du futur.

Voilà un pitch assez déroutant et qui, dans le même temps, intrigue autant qu’il allèche. Et en un peu moins de deux cents pages, Michel Kopp nous convainc. Le style de l’auteur, assez sec, nous fait découvrir le bonheur vécu par Vincent ainsi que son entourage, principalement des camarades officiant dans la médecine, et à qui il va expliquer cette étrange histoire de missives. A la manière de Patrick S. Vast, l’auteur s’y connaît en rouages : il accumule les engrenages, les fait s’emboîter les uns aux autres avec la patience d’un horloger roué, et l’ensemble de la machinerie commence à s’animer. Pas le moindre temps mort, et le suspense s’accroît : à mesure que les divers protagonistes, parfois empêtrés dans des affaires intimes, certes périphériques à l’écart de l’intrigue principale mais qui donnent un peu de chair à ces protagonistes tout en creusant de potentielles pistes, nous sont présentés et s’ébattent, la tension devient de plus en plus forte. Et ces lettres ne cessent de devenir de plus en plus inquiétantes à mesure que les prophéties qui y sont écrites se réalisent. Un patient qui décède lors d’une opération, un accident de voiture : Vincent a-t-il réellement rédigé ces messages depuis le futur et découvert un moyen de les expédier dans le passé ? Non content de bâtir un récit appétissant, Michel Kopp retombe sur ses pattes dans l’explication finale, ou, plus exactement dans le dénouement en deux temps. Une résolution intéressante, frappée au coin du bon sens et amplement crédible, qui se double d’un épilogue inattendu et qui parachève l’ensemble de son histoire d’un rebondissement croustillant.

Un opus particulièrement réussi, fondé sur un synopsis séduisant, et dont la conclusion est tout aussi piquante.


DES DÉTAILS SUIVRONT - Michel KOPP DES DÉTAILS SUIVRONT - Michel KOPP
14,00 €




KOPP Michel
Voir la biographie




vendredi 3 septembre 2021

Réglement de contes sur Polars pourpre
Barbouzeries et autres tours de cochons

Le baron Sylvestre Perodin est attaqué à son domicile orléanais par trois inconnus dont les cagoules imitent des faciès de cochons. Ce magnat était alors avec une prostituée obèse, le spécimen dont il raffole, et une vidéo où on le voit dans le plus simple appareil est postée sur Internet. Son garde du corps est abattu. Pour mener l’enquête, Philippe Grenier, de la DCRI, et le capitaine Thomas Gambert. Mais l’affaire s’avère rapidement bien plus sombre, et nos deux limiers, si différents l’un de l’autre, vont affronter des forces manipulatrices issues à la fois des milieux anarchistes, des mercenaires et des renseignements généraux.

Jérémy Bouquin nous offrait en 2012 cet opus noir et de grande qualité. Dès l’entame, on est pris par la construction soigneuse de l’auteur, sa plume maîtrisée, son art consommé pour les dialogues qui claquent, et les personnages croustillants. Du duo d’enquêteurs, c’est surtout Philippe Grenier qui retient l’attention : âgé, les poumons mités par les cigarettes qu’il s’envoie comme d’autres respirent, vivant à l’état de SDF dans son break transformé en logis de fortune, encore manœuvré par le général Crépin, et au trouble passé de barbouze habitué aux coups de force au nom de la sacrosainte raison d’État. L’intrigue se révèle bien plus riche et glauque que ne le laisse présumer l’entame et le résumé : si nos trois petits cochons – surnom donné aux malfaiteurs qui vont également braquer un casino – peuvent de prime abord faire sourire voire rire, l’investigation mettra en lumière le revers peu reluisant de la république, des magouilles politiques aux emplois réservés aux nervis censés servir la cause de la nation, en passant par des exécutions – pardon, des neutralisations – afin de taire certains secrets trop sulfureux. Jérémy Bouquin noue des liens avec d’autres de ses œuvres, comme Le Printemps des barges ou Le Nègre du flic où l’on retrouve Remy Martingon, journaliste qui apparaît dans cette histoire. Le final, loin d’être convenu, se montre aussi noir que l’ensemble du livre, avec quelques rebondissements bien sentis et l’envie d’applaudir l’ensemble de ce roman où l’écrivain Jérémy Bouquin se distingue avec lard et la manière.

Un ouvrage fort et prenant, dont le titre n’est pas sans rappeler les meilleurs jeux de mots de la série du Poulpe. Si l’ensemble est de la pure fiction, impossible de ne pas penser à l’affaire Pierre Goldman, ou à la société militaire privée Academi, anciennement « Blackwater », quand est ici mentionnée l’entreprise de mercenariat « Eau trouble ». Mais bien évidemment, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite…


RÈGLEMENTS DE CONTES - Jérémy BOUQUIN RÈGLEMENTS DE CONTES - Jérémy BOUQUIN
14,00 €




BOUQUIN Jeremy
Voir la biographie




lundi 3 février 2020

Pascal Grand reçoit le Prix Canut pour L'Envers de la Charité

Le Prix Canut est décerné par la « République des Lettres et des Canuts » à Pascal Grand pour L’Envers de la Charité, Pavillon noir. Cette association du quartier de la Croix-Rousse récompense ainsi chaque année un livre consacré à Lyon, aux Lyonnais... et pour cause.

 

L’Envers de la Charité, Pascal GRAND Lauréat 2020 PRIX CANUT

Deuxième opus des aventures d’Antoine Léonard Toussaint, le roman policier historique L'Envers de la CharitédePascal GRAND a obtenu le Prix CANUT 2020, décerné par la "République des Lettres et des Canuts". Cette association du quartier de la Croix-Rousse récompense chaque année un livre consacré à Lyon, les lyonnais etc.Alors que le premier volet des aventuresdeToussaint (De sucre et de sang) se déroulait à Orléans, offrant untableau vivant de la société d’Ancien Régime à travers l’industrie de raffinage du sucre et de la batellerie de Loire...... Ce second volet se déroule à Lyon, et c’est la société lyonnaise du XVIIIe siècle qui sert de cadre à l’intrigue:passion du jeu, du théâtre, mais aussi condition sociale des ouvriers en soie, monde de la prostitution. Ce secondouvrage, comme dans le premier déjà, offre un tableau saisissant de la médecine avant les découvertesscientifiques majeures du XIXe. Cadre de l’Éducation nationale, Pascal Grand est lyonnais; il a vécu vingt-cinq ans à Orléans avant de revenirs’installer dans sa ville d’origineprix canut 2020


L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND
14,00 €




GRAND Pascal
Voir la biographie




samedi 25 janvier 2020

Progrès de Lyon : Pascal GRAND est le 28e prix Canut

Le Progrès de Lyon


L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND L'ENVERS DE LA CHARITÉ - Pascal GRAND
14,00 €




GRAND Pascal
Voir la biographie




- page 1 de 16